A table ! Le manuel de survie à l’usage des parents

|Lifestyle

De la patience et de l’endurance, voilà deux ingrédients essentiels pour affronter le « non » irrévocable de vos petites têtes blondes face à leur assiette colorée et préparée avec tant d’amour et de créativité. Eh oui, pour beaucoup de parents, le moment des repas est un véritable calvaire. Depuis quelques temps, vos talents culinaires ne sont plus reconnus à leur juste valeur par votre progéniture qui ne jure plus que par les nuggets, les frites et les coquillettes. La guerre des nerfs commence et l’affrontement guette.

Pas de panique ! Cette période est transitoire et porte même un nom : la néophobie alimentaire. L’enfant s’affirme et montre qu’il est une personne à part entière. Rien d’anormal donc 😉

Cette période interminable va se caractériser par de nombreux refus. Couleurs, textures, mélanges ne lui plairont point et toute tentative de négociation se soldera par un échec. Insister, gronder, punir, s’énerver ne fera que mettre de l’huile sur le feu. Alors comment réagir face à ce sale petit… votre petit trésor, qui rend vos journées si inoubliables ?

Notre nutritionniste Sylvie est de retour pour présenter sa positive attitude en 9 points.

Inutile de lui dire combien les brocolis seront essentiels à sa croissance, il s’en fichera probablement. Malheureusement, les aspects « santé » ne sont pas des arguments de poids pour lui faire avaler votre meilleur gratin.

Votre enfant ne se laissera jamais mourir de faim. Ceci permet de prendre une certaine distance face à ses refus. Il ne mange pas ? C’est qu’il n’a pas faim. Evitez de lui présenter uniquement ses repas préférés ou ses desserts favoris pour qu’il ait, malgré tout, quelque chose dans l’estomac. Pas bête la guêpe, il aura vite compris l’astuce.

Le goût est un apprentissage qui s’acquiert avec le temps. Ce kit n’est hélas pas fourni à la naissance. C’est un travail de longue haleine. En effet, votre chérubin sera plus attiré par les glucides simples comme les bonbons, biscuits, croissants qu’il mangera sans rechigner, plutôt que par le poisson, les betteraves ou encore les poireaux. Présentez-lui donc tous les jours, midi et soir, une petite quantité de différents légumes : un demi-haricot vert, deux rondelles de carottes, 3 petits pois... Il finira par les manger, parole de rescapé. Puis augmentez les portions très très très progressivement.

Mangez les mêmes aliments que votre angelot. Inutile de lui faire avaler des légumes ou du poisson si vous mangez un hamburger à côté de lui. Par mimétisme, il fera comme vous.

Faites-le participer à la préparation des repas. Faites les courses avec votre enfant, laissez-le toucher les ingrédients. A la maison, sous forme de jeu, faites-lui sentir des épices les yeux bandés pour qu’il reconnaisse les odeurs : vanille, cannelle, cardamome, cumin… pour éveiller tous ses sens et lui donner envie de découvrir et d’élargir sa palette de connaissances gustative et olfactive. Salé ou sucré, l’important c’est le fait maison. Toucher, sentir, goûter, la totale !

Demandez qu’il se serve tout seul comme un grand. Vous seriez surpris des quantités. Une seule règle : il doit manger ce qui se trouve dans son assiette. Le responsabiliser et lui faire confiance.

Que la ruse soit avec vous ! Vous comprendrez vite qu’un légume savamment caché dans une purée ou mélangé dans un hachis parmentier passera comme une lettre à la poste. Vous maîtriserez comme personne l’art du camouflage. Essayez le gâteau au chocolat à la betterave. Un délice, ni vu ni connu... ou le cake à la courgette. Ils n’y verront que du feu et se régaleront par la même occasion.

Ne brûlez pas les étapes ! Il faut amadouer votre enfant avec beaucoup de finesse et de patience. Après la dissimulation, vient l’étape de l’effeuillage calculé. Faites apparaître progressivement le légume tant redouté çà et là dans un plat dont il raffole mais en quantité homéopathique. Un spaghetti bolognaise ? Glissez-y judicieusement quelques minuscules morceaux de courgette, de carotte ou d’aubergine. Vous verrez, ça marche. Augmentez la dose une fois que ses yeux n’enverront plus de signaux de panique au cerveau.

La simple vue d’une patate douce le fait fuir ? Faites-en des frites au four avec des aromates (thym, origan...). Ça passe crème comme disent les jeunes… Les légumes rôtis au four récoltent plus de faveurs généralement.

En bonus : Un dernier conseil pour la route : ne jamais au grand jamais récompenser votre enfant avec de la nourriture. C’est le bon moyen d’instaurer une relation malsaine avec les aliments. Evitez le réflexe : « Si tu es gentil, tu auras un bonbon ».

Mais ne vous inquiétez pas, on survit toujours à cette expérience où la patience est mise à rude épreuve.

Si vous aussi vous pouvez passer votre temps à faire des bonhommes de neige en purée, des cratères en éruption avec de la sauce tomate, des personnages de dessins animés à base de panais et de fenouils, testez nos conseils et vous nous en direz des nouvelles sur notre page Facebook Edenred Belux ou sur Instagram @EdenredBe.

Pssst, n’hésitez pas si vous en avez d’autres (on est toujours preneurs 😉)

Ces conseils vous ont été donnés par Sylvie Dejardin, conseillère en nutrition et partenaire du programme européen FOOD. Ce programme sensibilise employés, employeurs et restaurateurs sur l'alimentation saine et gourmande principalement pour la pause de midi. Sylvie anime également des événements santé sous diverses formes : conférences, speed coaching, petit-déjeuner santé, ateliers pratiques...

Est-ce que cet article vous a plu ?

Prenez le temps d’un clic pour nous partager votre avis et faire en sorte que nos prochains articles correspondent encore plus à vos besoins.

Merci de nous avoir partagé votre avis.

  • Partager cet article